Mon aventure informatique a débuté en 1982 avec le Sinclair ZX81, mon premier ordinateur.
C’est sur cette machine que j’ai fait mes premiers pas en programmation BASIC, et même une incursion dans le monde mystérieux de l’assembleur.

À cette époque, la sauvegarde des programmes et des données relevait presque de l’alchimie avec l’utilisation de simples cassettes audio. Cette époque nous a appris la patience et la méthode – une sauvegarde réussie était toujours un petit moment de victoire, et perdre plusieurs heures de programmation à cause d’une erreur de sauvegarde était une expérience formatrice !

En 1984, l’Exelvision EXL100 a marqué mes débuts dans le monde des communications informatiques. C’est sur cette machine que j’ai découvert le protocole Kermit, un véritable pionnier des transferts de fichiers. À une époque où Internet n’existait pas encore, Kermit permettait de transférer des données via une ligne téléphonique et un modem, à des vitesses qui nous paraîtraient aujourd’hui ridiculement lentes. Les transferts se faisaient caractère par caractère, avec une vérification constante des erreurs, ce qui était révolutionnaire pour l’époque. Cette expérience avec Kermit représentait mes premiers pas dans le monde de la télématique, bien avant l’ère du web.

En 1985, les choses deviennent sérieuses avec l’achat d’un Amiga 500.
L’Amiga 500, l’ordinateur grand public par excellence, que j’ai enrichi pour en faire une machine plus puissante. Puis l’Amiga 2000, une machine plus professionnelle, équipée d’un disque dur de 80 Mo et 4 Mo de Ram – une capacité impressionnante pour l’époque …
Mon environnement de travail était centré autour de Directory Opus, un gestionnaire de fichiers révolutionnaire, Deluxe Paint un outil de création graphique permettant de créer des graphismes en 4096 couleurs avec des effets artistiques avancés …
L’univers musical des modules (.MOD) était également une partie importante de mon expérience Amiga. Ces fichiers musicaux, créés notamment avec ProTracker ou SoundTracker, représentaient une révolution : 4 voix de synthèse, des samples digitalisés, une taille de fichier minuscule comparée aux fichiers audio traditionnels, une communauté active d’échange de modules musicaux …
Cette période Amiga montre bien la supériorité technique de cette plateforme, qui proposait déjà une expérience multimédia complète et intégrée quand les PC en étaient encore aux bips du speaker interne.

Les années 1990 ont marqué mon entrée dans l’univers PC, commençant avec un 8086, puis suivant toute l’évolution des processeurs Intel : le 80286, le 386, jusqu’au 486DX2-66. Cette époque a été particulièrement excitante avec l’arrivée du Pentium 100, qui représentait une véritable révolution en termes de puissance de calcul.

1996 fut une année particulièrement riche en innovations pour moi. J’ai découvert Linux avec la distribution Linux Keops. et internet, j’ai aussi eu le privilège d’être beta-testeur du réseau câblé de Nice avec Numericable. Cette expérience était véritablement avant-gardiste à une époque où la plupart des utilisateurs se connectaient encore avec des modems 28.8k ou 33.6k qui monopolisaient la ligne téléphonique.
Être beta-testeur du câble à Nice signifiait : découvrir l’internet « haut débit » avant le grand public ,expérimenter une connexion permanente, sans besoin de se déconnecter, tester les limites de cette nouvelle technologie, participer à l’amélioration du service par les retours d’expérience.Cette connexion haut débit a complètement transformé ma façon d’utiliser internet, permettant des téléchargements beaucoup plus rapides, l’accès à de nouveaux services en ligne, une exploration plus fluide du web naissant, de nouvelles possibilités pour l’hébergement de sites web …

Mon parcours Linux s’est ensuite poursuivi avec SuSE, une distribution allemande réputée pour sa robustesse et son installation facilitée. J’ai ensuite adopté Mandrake, la célèbre distribution française qui a démocratisé Linux auprès du grand public grâce à son interface conviviale et ses outils de configuration graphiques.

Finalement, comme beaucoup d’utilisateurs Linux, j’ai trouvé en 2004, mon port d’attache avec Ubuntu, qui est devenue au fil des années la référence en matière de distribution Linux grand public.

Cette progression à travers différentes distributions Linux reflète bien l’évolution de Linux lui-même : depuis ses débuts plutôt techniques et réservés aux initiés, jusqu’à devenir un système d’exploitation accessible à tous.

Les années 2000 ont marqué mon entrée dans le monde du développement web dynamique avec PHP. Cette période correspondait à l’explosion du web dynamique, où les sites statiques en HTML laissaient progressivement place à des applications web interactives.
PHP, avec sa facilité d’apprentissage et son hébergement largement disponible, est devenu mon langage de prédilection pour le développement web. C’était l’époque de PHP 3, puis de la révolution PHP 5 avec son modèle objet amélioré. Les sites web n’étaient plus de simples pages statiques, mais devenaient de véritables applications avec :

Des interactions avec les bases de données MySQL, lLa gestion de sessions utilisateurs, ges formulaires dynamiques, ma génération de contenu à la volée ..

Dans l’univers PHP des années 2000, comme beaucoup de développeurs, j’ai exploré différents CMS pour trouver la solution idéale. J’ai fait mes essais avec Joomla, dont la puissance s’accompagnait d’une certaine complexité, et Drupal, reconnu pour sa flexibilité mais demandant une courbe d’apprentissage importante.
Après ces expérimentations, WordPress s’est imposé comme mon choix de prédilection. Cette plateforme offrait le meilleur compromis entre :

Facilité d’utilisation, flexibilité de développement, large communauté de développeurs, mises à jour régulières et sécurité …

Cette évolution reflète bien le parcours de nombreux développeurs web de l’époque : partir des solutions complexes pour finalement privilégier l’efficacité et la simplicité de WordPress, qui est devenu au fil du temps le CMS le plus utilisé au monde.

Depuis, j’ai continué à suivre l’évolution constante de la technologie, voyant les ordinateurs devenir toujours plus puissants et plus accessibles.

Et aujourd’hui, nous vivons une nouvelle révolution avec l’Intelligence Artificielle Avancée (IAA), qui transforme complètement notre façon de penser l’informatique. Cette évolution est particulièrement frappante quand on a, comme moi, vécu toute l’histoire de la micro-informatique :

Dans les années 80, avec le ZX81, nous programmions chaque instruction manuellement en BASIC
Dans les années 90, les interfaces graphiques ont transformé notre interaction avec les machines
Les années 2000 ont vu l’explosion du web dynamique avec PHP
Aujourd’hui, l’IAA révolutionne notre approche en : permettant de générer du code automatiquement, offrant une assistance intelligente à la programmation, transformant la façon dont nous recherchons des solutions, ouvrant de nouvelles possibilités en matière d’automatisation, changeant fondamentalement notre façon d’interagir avec les machines..

C’est fascinant de voir comment nous sommes passés des simples lignes de BASIC sur un ZX81 à des systèmes capables de comprendre et générer du code par eux-mêmes. Cette évolution représente probablement le plus grand changement de paradigme depuis mes débuts en informatique en 1982.